Le piège des questions binaires : « Soutiens-tu Israël ? L’Ukraine ? L’Amérique ? »

On entend sans cesse ces questions absurdes:
« Soutiens-tu Israël? »
« Soutiens-tu l’Ukraine? »
« Soutiens-tu l’Amérique? »

La première réaction devrait être: Qu’est-ce que ça veut dire? Soutenir quoi, au juste? Un drapeau? Un gouvernement? Une population entière? Ou bien les psychopathes qui signent des ordres de bombardement depuis leurs bureaux climatisés?

Ces questions sont des pièges rhétoriques. Elles forcent les gens à choisir un camp, à se positionner pour ou contre une abstraction floue. On réduit la complexité d’un conflit ou d’une situation politique à une simple case à cocher. Et celui qui refuse de jouer à ce jeu passe automatiquement pour un traître, un complice, ou un indifférent.

Le vrai sens caché : loyauté à l’État

Derrière ces formulations, il ne s’agit jamais de soutenir des peuples ou des individus. On parle toujours, en réalité, de loyauté envers l’État et ceux qui le dirigent.

Si tu critiques les crimes de guerre commis par Israël, on te demande si tu « soutiens Israël ». Comme si la totalité des habitants d’Israël se confondait avec un gouvernement ou une armée.
Si tu dénonces la corruption en Ukraine, on t’accuse d’être pro-Poutine.
Si tu exposes les crimes américains au Moyen-Orient, on te demande si tu « soutiens l’Amérique », comme si la totalité des 330 millions d’habitants étaient résumés par le Pentagone et la Maison-Blanche.

C’est une manipulation vieille comme le monde: faire croire que s’opposer aux élites, c’est s’opposer au peuple.

Le cas d’Israël

On nous demande : « Soutiens-tu Israël? »
La vraie question serait: Soutiens-tu les bombardements sur des civils?
Applaudis-tu l’apartheid imposé à des millions de Palestiniens?

Personne n’ose poser la question comme ça. Parce que si tu réponds « non », alors le château de cartes idéologique s’écroule.

Le cas de l’Ukraine

Même scénario avec l’Ukraine. On brandit des drapeaux bleus et jaunes, on demande un chèque en blanc pour Zelensky et ses oligarques, et si tu refuses, tu passes pour un agent du Kremlin.
Mais être contre l’injection de milliards de fonds publics dans un pays corrompu n’a rien à voir avec souhaiter la souffrance des Ukrainiens. Ça a tout à voir avec dénoncer un racket géopolitique qui se cache derrière de beaux slogans.

Le cas de l’Amérique

Les États-Unis bombardent un pays du Moyen-Orient? Critique cela, et on t’accusera de « haïr l’Amérique ». Comme si les millions d’Américains qui veulent simplement vivre en paix étaient interchangeables avec le complexe militaro-industriel qui prospère sur le sang.

Déplacer la question : les individus avant les drapeaux

La seule question qui a du sens, c’est: Soutiens-tu les innocents?
Soutiens-tu les civils qui veulent vivre tranquilles, sans missiles au-dessus de leurs têtes?
Soutiens-tu les familles qui aspirent à la paix, qu’elles soient israéliennes, palestiniennes, ukrainiennes, russes, américaines ou canadiennes?

Inversement, es-tu contre les criminels de guerre, peu importe le drapeau qu’ils brandissent? Es-tu contre les dirigeants qui sacrifient des populations entières pour leur prestige, leur idéologie ou leurs contrats d’armement?

La logique volontaire

Moi, je « soutiens » les gens qui cherchent la paix, la coopération et la liberté, peu importe leur origine. Et je suis contre les fous sanguinaires qui tuent des innocents, peu importe le titre qu’ils portent ou l’« autorité » qu’ils prétendent avoir.

La loyauté n’est pas due à une abstraction comme « Israël », « Ukraine » ou « Amérique ». Elle est due aux principes universels: la vie, la liberté, le respect d’autrui.

Tout le reste, ce sont des drapeaux agités pour faire taire la raison.

✍️ Le Volontariste

Inscription infolettre

📬 Restez informé

Recevez les nouvelles du projet Volontariste directement dans votre boîte courriel.
Une infolettre claire, sans pub, pour suivre les avancées d’une société libre, volontaire et concrète.

Inscription infolettre Volontariste

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *